L’association biélorusse de « l’Avenir Aux Enfants »
« Vingt ans se sont écoulés depuis la catastrophe et, pourtant, la question essentielle reste pour moi : suis-je en train de témoigner du passé ou de l’avenir ? Je considère pour ma part Tchernobyl comme le début d’une nouvelle histoire. L’homme s’est trouvé placé devant la nécessité de revoir toutes ses représentations de lui-même et du monde. »
Extrait du livre "La supplication" de Svetlana Alexiévitch, auteure biélorusse (Prix Nobel de Littérature 2015) paru chez JC Lattès
En 1990, un appel à l’aide est prononcé à l’ONU par l’ambassadeur du Soviet Suprême de la République Socialiste Soviétique de Biélorussie : « Nous espérons que la solidarité internationale jouera en faveur des régions qui ont le plus souffert, de leurs habitants et en priorité des femmes, des enfants, des vieillards, des invalides et de ceux qui ont aidé à localiser et à limiter les conséquences de cette catastrophe. Les parlementaires biélorussiens s’adressent à tous les hommes de bonne volonté et leur demandent de répondre sans tarder à cet appel urgent »
A la même époque, la société civile biélorusse s’organise pour aider les habitants des zones sinistrées.
« Le fonds de bienfaisance aux enfants de Tchernobyl » est créé par Guénadi et Irina Grouchevoi, tous deux professeurs à l’Université de Minsk. En 1994, cette première association encourage les interprètes francophones à fonder une nouvelle association : « L’Avenir Aux Enfants ».
L’organisation de voyages de santé des enfants vivant en zones contaminées vers la Belgique est l’activité principale de « l’Avenir aux Enfants » et notre association leur unique partenaire. Plus de 10 000 séjours d’enfants ont été rendus possibles par ce travail commun.
Notre collaboration s’est petit à petit enrichie d’autres projets, parmi ceux–ci nous pouvons citer : la réception annuelle d’un convoi humanitaire, l’organisation de projets scolaires (que nous avons dû abandonner), un partenariat avec des travailleurs de la santé, l’organisation de tournées théâtrales des étudiants de la faculté de Français de l’Université de Minsk, le soutien « d’après-midi rencontres » pour des personnes âgées déplacées des zones contaminées et l’accueil des familles belges qui vont à la découverte du Belarus .
L’équipe de « L’Avenir Aux Enfants » travaille toute l’année avec des interlocuteurs habitant des zones contaminées.